Recherches

Depuis quelques mois Villette Makerz collabore avec AZIMIO pour explorer le sujet des « innovations low-tech », avec le soutien de l’Agence de la transition énergétique (ADEME). Alors que les technologies ont acquis une place prépondérante dans nos façons de produire, de consommer et de vivre, la démarche low-tech (communément définie par opposition aux high-tech) interroge le « juste » niveau de technologies à employer en fonction des usages.

Au cœur du Parc de la Villette, nous souhaitons explorer les intérêts et les enjeux pour des institutions culturelles à se saisir de mouvements culturels actuels tels que la transition écologique, ou encore les low-techs.

Espace d’accueil du public et d’expression des artistes qui y sont invité.e.s, une institution culturelle est un lieu de représentation fort, invitant à vivre des expériences sensibles individuelles et collectives uniques. Un espace où penser et expérimenter des pratiques émergentes par la création d’œuvres, la production d’événements et le mode d’accueil des publics. Un lieu de diffusion d’images et d’artefacts, venant interroger notre regard sur les choses et renouveler notre rapport au monde.

Notre question est donc la suivante :

Quel rôle ont les institutions culturelles dans la diffusion d’imaginaires low-tech ?

Autrement dit, il s’agira de se poser la question de la responsabilité et du pouvoir des institutions culturelles dans le mouvement de réflexion sur les technologies et dans la construction de récits alternatifs venant façonner nos pensées et nos consciences, et éventuellement modifier nos façons de faire et d’agir.

Nous nous intéressons pour cela aux différents outils des institutions culturelles, dont:

  • La programmation culturelle
  • La scénographie et les outils d’exposition
  • Les modalités d’accueil du public

Conçue comme un maillon de notre réflexion, l’exposition 100% est un outil de médiation en cours de construction qui permettra de mettre en débat ces questions.

Qu’est-ce qu’un quotidien low-tech ?

C’est autour de cette question que s’articule le contenu de cette exposition. En abordant la question des low-tech par le prisme des modes de vie et des projections individuelles, la dimension technique ou techniciste des low-tech est mise de côté pour se concentrer sur nos expériences intimes avec les objets du quotidien.

En montrant des objets bien réels, conçus dans une démarche de sobriété technique et technologique, cette exposition questionne l’idée qu’une innovation est souvent un progrès technologique “high-tech” ou “numérique”.

Ainsi, la force du travail des artistes exposé.e.s est d’ouvrir la voie à des possibilités d’existence alternatives et vraisemblables par le biais de nouveaux usages quotidiens.